TPE : Drogues hallucinogènes
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  Introduction
  I. L'origine des drogues
  II. La chimie des drogues hallucinogènes
  III. Les effets des différentes substances sur l'organisme
  => 1. L'action des drogues sur le cerveau
  => 2. Effets et dangers des differentes substances
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1. L'action des drogues sur le cerveau


1. L'action des drogues sur le cerveau

   Les drogues qui agissent le plus fortement sur l’humeur sont les psychostimulants et les opiacés. Les psychostimulants, comme leur nom l’indique, augmentent la vigilance et diminuent la sensation de fatigue et de sommeil : c’est le cas des amphétamines et de la cocaïne. Au contraire, les opiacés, comme la morphine ou l’héroïne, ont eux un effet d’endormissement. Les recherches actuelles ont montré que malgré les oppositions entre les effets des différentes drogues, elles possèdent en commun la propriété d’augmenter dans le cerveau la libération d’une molécule fabriquée par les neurones qui est appelée la dopamine.       

   La dopamine active chez l’être humain un circuit appelé "le circuit de récompense". Il s’agit d’un ensemble de structures cérébrales qui tout comme un baromètre nous indique à chaque instant dans quel état physique et psychique nous nous trouvons. Lorsque la quantité de dopamine augmente dans ces structures nous ressentons du plaisir et considérons que tout va bien, même si notre corps souffre ou que nous sommes déprimés. Du coup, par l’action biochimique des drogues  notre conscience est modifiée. A long terme, la prise répétée de drogues modifie la façon dont notre cerveau perçoit l’origine de ses satisfactions et perturbe notre recherche du plaisir, entraînant ainsi chez la plupart des consommateurs des phénomènes de dépendances.
          

La connexion entre deux neurones

Ces différents groupes de drogues ont donc une action différente sur le cerveau, ou plus précisément sur le système nerveux central (le cerveau est un des organes constituant le système nerveux central de l'Homme, avec la moelle épinière).
   Il faut donc comprendre le fonctionnement du cerveau pour comprendre celui des drogues. Le cerveau est constitué de deux types de cellules : les neurones et les cellules gliales. Mais le rôle précis des cellules gliales reste à caractériser, bien qu'elles représentent 85 % de la population cellulaire du cerveau.
   Les neurones jouent le rôle de médiateur. Ils comportent un corps cellulaire, des prolongements ou axones, ainsi que des ramifications, appelés dentrites. Dans notre cerveau, les informations circulent sous forme de signaux électriques, les influx nerveux. 

  
                     
Pour passer d'un neurone à un autre, l'influx nerveux se transforme en
messages chimiques sécrétée par le
neuromédiateur, comme la dopamine. Ensuite le neuromédiateur traverse l'espace situé entre deux neurones, la synapse. C'est sur ces processus qu'agissent les différentes substances psychoactives.


        
   Cerveau humain : régions cérébrales et circuits neuronaux (voies nerveuses) :






          a) mode d'action des psychosédatifs, plus particulièrement les opiacés :

   Certains neuromédiateurs de notre cerveau sont similaires aux opiacés. Ce sont les opioïdes endogènes, composés de l'endorphine, des enképhalines et de la dynorpine. Ils agissent sur les récepteurs opiacés, il en existe trois sortes, très largement distribués dans le cerveau. Les opioïdes endogènes agissent sur le contrôle de l'humeur en se fixant sur les récepteurs kappa (κ), sur la douleur, la faim, la soif en se fixant les récepteurs mu (μ) et delta (δ).
   Ainsi, les opiacés, en venant se fixer sur les récepteurs μ et δ, provoquent un effet euphorisant et analgésique, et en venant sur les récepteurs δ, provoquent des troubles de l'humeur. 
   Ces récepteurs influencent la probabilité d’ouverture de
canaux ioniques ce qui leur permet de diminuer l’excitabilité des neurones. 
   En se fixant sur leurs récepteurs μ, les opioïdes exogènes provoqueraient une diminution de la quantité de GABA relâché. Le GABA sert à diminuer la quantité de dopamine créée. Les opiacés augmentent donc la production de dopamine et la sensation de plaisir ressenti.
   La prise chronique d’opiacés diminue la production d’AMPc. Lorsque la disponibilité de la drogue vient à manquer, la production de l’AMPc est réaugmenté, ce qui produit l’hyperactivité neuronale et le sentiment de manque.

       b) mode d'action des psychostimulants, plus particulièrement de la cocaïne :

   La cocaïne agit en empêchant la récapture de la dopamine, de la sérotonine et de la noradrénaline au niveau des synapses. Elle augmente donc la présence et l'effet de ces neurotransmetteurs dans le cerveau des émotions, le système limbique. Cela a pour conséquence un effet euphorisant très important avec la dopamine, un sentiment de confiance en soi avec la sérotine et un sentiment de force avec la noradrénaline. Le mécanisme de recapture, bloqué par la cocaïne se développera alors pour tenter d'y faire face., ce qui est à l'origine de l'accoutumance.
   L'arrêt de la consommation après un usage important et prolongé, le mécanisme optimisé de recapture va fonctionner très intensément et abaisser les taux de neurotransmetteurs en dessous du niveau habituel. Ainsi, l'arrêt de la consommation de cocaïne ne conduit pas à des symptômes physique mais plutôt à une dépression.

        c) mode d'action des hallucinogènes :

                        - L'ecstasy

   L’effet à la fois stimulant et hallucinogène de l’ecstasy, une drogue synthétique aussi appelée MDMA, lui vient de sa structure moléculaire proche des amphétamines et du LSD. Comme les amphétamines ou la cocaïne, l’ecstasy bloque les pompes à recapture de certains neurotransmetteurs, augmentant ainsi leur présence dans la fente synaptique et leur effet sur les récepteurs des neurones post-synaptiques.

   Tout en potentialisant aussi l’effet de la noradrénaline et de la dopamine, l’ecstasy se distingue des autres psychostimulants par sa forte affinité avec les transporteurs de la sérotonine. On assiste donc dans un premier temps à une libération accrue de sérotonine par les neurones sérotoninergiques. L’individu peut alors ressentir un regain d’énergie, une euphorie et la suppression de certains blocages ou interdits dans les relations avec les autres.

   Quelques heures après, on assiste à une diminution de la sérotonine qui est amplifiée par la baisse d'activité de la tryptophane hydroxylase, enzyme responsable de la synthèse de sérotonine, réduction qui peut être beaucoup plus prolongée que celle de l’augmentation initiale de sérotonine. Encore une fois, on constate que l’augmentation artificielle d’un neurotransmetteur exerce une rétroaction négative sur l’enzyme chargée de le fabriquer. Résultat : quand cesse l’apport extérieur de la drogue, l’excès se traduit en manque.

   Comme toutes les drogues psychoactives procurant une sensation de plaisir, l’ecstasy augmente également la libération de dopamine dans le circuit de la récompense. De plus, la sérotonine additionnelle produite par l’ecstasy excite indirectement les neurones dopaminergiques par les neurones sérotoninergiques qui y font des connexions.

   La toxicité de l’ecstasy chez l'homme n'a pas été clairement établie même si chez l'animal on sait que des doses élevées chroniques de MDMA amènent une destruction sélective des terminaisons sérotoninergiques.

               - Drogues purement hallucinogènes, les psychédéliques :

                

   Les structures chimiques des drogues psychédéliques comme la mescaline, le LSD, la psilocine, sont similaires avec celles de neuromédiateurs comme la sérotonine, la neurodrénaline et la dopamine. Ils sont aussi appellés perturbateurs du système 

   Le LSD et la sérotonine ont deux anneaux de leur structure qui sont identiques. La chaîne latérale liée aux anneaux de la sérotonine est similaire à une partie de la molécule de LSD. La structure de la mescaline est proche de celle de la noradrénaline ou de la dopamine et de la sérotonine.

   La psilocine et la psilocybine ainsi qu’un autre composé psychédélique, la dyméthyltryptamine plus connu sous le nom de DMT sont très proches chimiquement de la sérotonine.

   Nous pouvons donc en déduire que ces drogues ont une action impliquant la sérotonine. En effet, elles modifient le fonctionnement du locus coeruleus et des neurones glutamatergiques du néocortex par des mécanismes impliquant la neurotransmission sérotoninergique centrale.

   D’une part, le LSD et la psilocine inhibent l’activité électrique des neurones du raphé, qui sont des neurones à sérotonine, en activant les autorécepteurs 5HT1a. Ces substances ainsi que la psilocybine et la DMT font baisser les décharges à sérotonine. Par contre la mescaline agit ainsi de façon irrégulière. Mais cette action ne suffit pas pour obtenir des effets psychédéliques.

   Toutes les drogues psychédéliques activent un autre type de récepteurs qui reagissent à la sérotonine tel que le récepteur 5HT2 qui est un excitateur, agissant ainsi principalement sur le néocortex et sur le locus coeruleus. Le locus coeruleus est un noyau qui regroupe l’essentiel des neurones noradrénergiques centraux. Il reçoit les influx sensoriels, somatiques et viscéraux qu’il transmet à l’ensemble de l’encéphale grâce aux ramifications de ses axones. Via les récepteurs 5HT2 présents sur les interneurones GABAergiques et glutamatergiques qui modulent le fonctionnement du locus coeroleus, les substances psychédéliques inhibent les influx somatiques et viscéraux et au contraire amplifient l’influx sensoriel. Pour cela elles stimulent les interneurones GABAergiques et augmentent ainsi la libération de GABA dans le locus coroleus provoquant donc l’inhibition des influx somatiques et viscéraux. Inversement elles activent les interneurones glutamatergiques par l’intermédiaire des récepteurs NMDA et renforçent les influx sensoriels.

   Ces informations sensorielles modifiées et amplifiées sont ensuite transmises au néocortex où la neurotransmission glutamatergique est alors modifiée. Au sein du néocortex les drogues psychédéliques activent les récepteurs 5HT2, accroissant la libération de glutamate et stimulant ainsi les neurones pyramidaux, provoquant la distorsion des sens.

   En plus de l’effet sur le néocortex, l’activation du locus coeruleus provoque une libération puissante et organisée de noradrénaline sur des récepteurs a1 par les terminaisons des neurones glutamatergiques. La stimulation des récepteurs noradrénergiques accentue, comme les récepteurs 5HT2, la libération de glutamate sur les neurones pyramidaux.

   Ainsi, les trois catégories de drogues se classent aussi selon leurs addictions :
          - les psychosédatifs produisent des dépendances physiques et psychiques très importantes.
          - les psychostimulants produisent de dépendances physiques faibles ou inexistantes et des dépendances pshychiques très importantes.
           - les psychédéliques ne produisent pas, ou très peu de dépendances psychiques et aucune dépendance physiques.

Tableau récapitulatif des addictions et accoutumances des différentes drogues

Drogues

Dépendances physiques

Dépendances phychique

Accoutumances

Opiacés

Très importantes

Faibles à importantes

Très importantes

Médicaments psychoactifs

Importantes

Importantes

Faibles

Alcool

Importantes

Importantes

Très importantes

Amphétamines

Faibles

Importantes

Inexsistantes

Cocaïne

Inexsistantes

Très importantes

Inexsistantes

Hallucinogènes

Inexsistantes

Faibles

Inexsistantes mais pour certains produits (LSD) très importantes les premiers jours.


   2
. Effets et dangers des différentes substances
 

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- Chimie.
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Présenté par :  
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BLANC Sébastien
 
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- de sciences et vie de la Terre :
Mme STEPHAN
- de physique chimie :
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